Tanguiéta : la jeunesse réclame justice pour tous les assassinats impunis à travers une marche pacifique

.La Police républicaine trop impuissante pour rattraper les meurtriers, a empêché la marche 

Après plusieurs reports, la marche pacifique de la jeunesse de Tanguiéta a finalement eu lieu, ce samedi 4 mai 2024. Fortement mobilisés les jeunes sont venus par centaine pour réclamer justice pour les nombreux cas d'assassinats à domicile restés impunis, et dont le dernier est le meurtre de l'enseignant Bonaventure Kineri. Contre toute attente, les éléments de la police républicaine du commissariat central de Tanguiéta, se sont opposés à ce mouvement de protestation, très pacifique. 

En effet, l'itinéraire préalablement défini a été écourté, pour des raisons que les jeunes épris de justice, n'ont pas encore compris. Le rassemblement et le départ se sont déroulés à la maison du peuple au centre ville. À peine arrivée à la hauteur de l'hôpital Saint Jean de Dieu, les policiers ont ordonné aux manifestants (pourtant autorisés à marcher pacifiquement) à rebrousser chemin. C'est alors que, la marche a été très tôt stoppée. 

Basile Kouaro, le Président du Mouvement des Jeunes pour la lutte contre la criminalité, l'extrémisme violent et le terrorisme, a remercié tous ceux qui ont fait le déplacement pour soutenir cette cause. La forte surveillance de la police républicaine n'a pas émoussé les ardeurs de ce mouvement à se faire entendre. Lequel mouvement était soutenu par les enseignants des collèges d'enseignement général de Tanguiéta, l'association des parents d'élèves, les apprenants et bien d'autres encore. 

Les fils et filles de Tanguiéta ont marre des assassinats qui restent impunis depuis des années, et face auxquels, la police s'est toujours montrée nonchalante. Car jusque-là, les responsables de ces crimes, courent toujours les rues et frappent de nouvelles cibles, à leur gré. Les enquêtes qui sont lancées depuis le début de ces meurtres par les forces de sécurité, n'ont accouché que des éléphants blancs. Les citoyens de Tanguiéta, craignent au quotidien pour leur vie, tout comme si des forces de sécurité n'y étaient pas.

L'assassinat de l'enseignant Bonaventure Kineri a certes motivé cette marche, mais la jeunesse n'en peut plus de vivre dans cette insécurité grandissante et face au silence des autorités judiciaires et des policiers.