Sécurité : environs 400 soldats béninois en mission au Mali, rappelés au Bénin

Le gouvernement béninois a décidé de rappeler ses soldats en mission au Mali dans le cadre de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali).Les autorités béninoises justifient cette décision par une volonté de prioriser la sécurité intérieure du Bénin, face aux attaques que connaît le pays depuis peu.  

Le Bénin a fait part de sa volonté de retrait des soldats beniknoi à travers une correspondance adressée au secrétaire général des Nations unies. C'est près de 400 soldats béninois qui sont engagés au sein de la Minusma, la mission des Nations unies déployée au Mali depuis 2013. 

La note signée par Aurelien Agbénonci, le chef de la diplomatie béninoise précise que ce retrait des militaires béninois se fera de façon progressive. “Le Bénin va, d’ici novembre prochain, retirer ses 140 hommes qui composent une base de la police à Kidal, dans le nord du Mali. Ensuite, les 250 militaires qui constituent un régiment de l’infanterie basés à Sénou, en périphérie de la capitale malienne Bamako, seront rapatriés en novembre 2023“, a précisé le ministre des affaires étrangères et de la coopération. 

Le ministre entend donner priorité à la sécurité nationale. Dans sa lettre, Aurelien Agbénonci a énuméré quelques raisons ayant conduit au choix du gouvernement de retirer les soldats nationaux du front malien. Le renforcement de la sécurité nationale est notamment évoqué. Le Bénin est “confronté, ces derniers temps, à une situation sécuritaire inquiétante du fait des actes de terrorisme orchestrés à ses frontières nord par des hommes armés non identifiés”, a-t-il détaillé. Le ministre a ensuite justifié qu’il est “urgent que le Bénin déploie toutes les compétences humaines, matérielles et logistiques requises”.

 Depuis le début de l'année en cours, au moins trois attaques jihadistes ont déjà fait une quinzaine de morts dans la partie septentrionale du pays près des frontières avec le Burkina Faso et le Niger, autres pays en proie à la menace terroriste.